Un seul produit vous manque et tout est dépeuplé !
Tout savoir sur l'économie pastorale, le droit d'octroi et les démêlés judiciaires des Haut-alpins.
Économie
-
Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.
Droit d'octroi
-
Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.
Extrait de la sélection
Assujettir les objets ??
Règlement et tarif de l'octroi
L'octroi est une taxe prélevée par la municipalité, qui concerne la circulation des marchandises. Tout ce qui sort ou entre dans un périmètre délimité autour de la ville est contrôlé. Sont soumis au droit d'octroi d'abord les boissons (vin, bière, vinaigre, huile) et les comestibles (viandes, poissons) ; s'y ajoutent selon les époques les combustibles (bois, charbon de bois, houille, huile), les fourrages, les matériaux de construction (pierre de taille, plâtre, carreaux), et des objets divers comme les cosmétiques (savon) ou les couleurs broyées.
Le personnel en charge de l'octroi était-il parfois un peu chahuté ?... La réglementation le laisse entendre. De même qu'elle insiste sur la probité nécessaire des agents ! Tenter d'acheter le préposé de l'octroi ou le menacer, les deux dérives possibles pour échapper à la taxe.
Tout Préposé qui favorisera la fraude, soit en recevant des présents, soit de toute autre manière, sera mis en jugement et condamné aux peines portées par le Code pénal contre les fonctionnaires publics prévaricateurs.[...]
Les Préposés de l'Octroi sont placés sous la protection de l'autorité publique. Il est défendu de les injurier, maltraiter, et même de les troubler dans l'exercice de leurs fonctions, sous les peines de droit. La force armée est tenue de leur prêter secours et assistances toutes les fois qu'elle en sera requise.
Octroi de la commune de Saint-Bonnet, page 17
L'octroi est un témoignage du fonctionnement municipal, de l'organisation sociale et de la lutte contre la contrebande. C'est aussi un indicateur des habitudes de consommation des habitants. Retrouvez dans la sélection ci-dessus, de 1804 à 1922, les règlements et tarifs d'octroi pour Gap, Saint-Bonnet, Mont-Dauphin et Veynes.
Travail et métiers
-
Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.
Extrait de la sélection
La qualité, c'est plus ce que c'était !
Souvenir des anciens tisserands
Ernest-Napoléon Sibour analyse les conséquences de l'arrivée des chemins de fer, à la fin du 19e siècle, sur les métiers traditionnels des Hautes-Alpes. Accélération de l'industrie et centralisation de la production... les métiers se transforment. Dans son étude, il passe en revue les corps de métiers anciens et fait ainsi revivre le quotidien et les techniques des ouvriers des siècles passés. Un exemple parmi d'autres : les tisserands.
Il nous semble voir encore ces vieilles et braves gens, durant les veillées d'hiver qui se prolongeaient fort tard, tisser avec ardeur la toile ou les stoffs, tandis que tout près d'eux les mères et les filles filaient la quenouille ou tournaient le rouet. C'est à la faible lueur d'un lampion suspendu à une poutre du plafond enfumé, qu'ils manœuvraient les uns leurs navettes, les autres leurs fuseaux, tout en chantant quelque complainte mélancolique ou quelques gais refrains.
Sans doute ces tisserands simples et primitifs n'arrivaient point à produire des toiles aussi fines, aussi souples, aussi belles que celles de nos jours tissées à la machine ; mais, comme force, comme solidité, comme durée, elles étaient bien supérieures. A tel point, que le trousseau de linge d'une mariée l'accompagnait souvent jusqu'à la tombe, sans qu'il eût été besoin de le renouveler durant le cours d'une laborieuse et longue vie.
Industries et métiers disparus ou qui sont en décadence dans le chef-lieu du département des Hautes-Alpes..., par Ernest-Napoléon Sibour, 1890
Législation
-
Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.
Justice
-
Sécurité. Pour accéder au portail de votre bibliothèque, merci de confirmer que vous n'êtes pas un robot en cliquant ici.
Extrait de la sélection
Le refus d'enfant
Une audience du tribunal civil de Gap en 1807
Quand on pense à la reconnaissance légale des enfants, c'est la question de la reconnaissance par le père qui vient à l'esprit, moins souvent la reconnaissance par la mère. Et pourtant ! Voici l'exemple d'un refus de maternité au début du 19e siècle.
Messieurs,
La demoiselle Girard ne veut pas reconnaître un enfant naturel auquel elle a donné le jour ; sans avouer ni désavouer qu'il est son fils, elle l'abandonne inhumainement, et par un oubli sans exemple, elle méprise ainsi tous les devoirs de la maternité.
Au contraire, le sieur Girard, mon client, n'écoutant que les cris de sa conscience, a solennellement reconnu cet enfant, et lui prodigue chaque jour tous les soins qu'impose la paternité ; mais sa tache ne serait point remplie, s'il n'obligeait la demoiselle Girard de rendre hommage à la vérité ; de le reconnaître pour son fils.
Pour aller plus loin
-
Vignettes cliquables des sélections : extrait de l'Album du Dauphiné, 1835-1839. ADHA
Image de l'article : Mémoire pour les maires et les officiers municipaux de la commune d'Aspres-les-Corps.... ADHA
ADHA : source archives.hautes-alpes.fr / Archives départementales des Hautes-Alpes